We zijn een beetje lui geweest en hebben dit nieuws niet in het Nederlans vertaald...
Je suis allé à la rencontre de Juliette de la compagnie Zéro Point Cirque, elle est "aux manettes" avec Nicolas. On se croise depuis une dizaine d'années, parfois lors d'entrainements de jongle ou au détour d'un festival ou d'une convention de jonglerie. C'est un plaisir de vous faire découvrir ici leur parcours et leur compagnie.
La Cie Zéro Point Cirque est une véritable bouffée d'air frais dans le monde du spectacle vivant. Basée en Vienne, elle a été fondée en 2013 par ces deux passionnés de cirque qui savent transmettre leur amour pour cet art qui est le leur !
Les spécialités circassiennes de Nicolas et Juliette sont très présentes dans leurs spectacle, mais Juliette me raconte qu'ils sont avant tout "très très multidisciplinaires" dans les spectacles qu'ils jouent...
Ils peuvent enchainer du hula hoop, de la jonglerie de rebond en passant par de la corde lisse, du trapèze, des équilibres sur les mains....
Juliette, est acrobate aérienne, jongleuse, conductrice de poids lourds et « accrocheuse de trucs en l'air ». Nicolas est jongleur, régisseur de cirque et programmateur d'Arduino, (il est aussi collectionneur de boulons de tous types de filetages).
"Ah non, pas du tout, ça ne m'est pas venu enfant... J'ai commencé adulte dans les associations de jonglage. J'étais expatriée à l'époque, j'étais en Irlande et je suis arrivée là bas sans connaitre personne dans le pays... J'ai rencontré des gens à travers la jongle et le cirque. La professionnalisation est arrivée beaucoup plus tard. On a crée la compagnie en 2013, mais je tournais déjà un petit peu avant ça en Irlande. Moi ça va faire 12 ans. Nico ça va faire 12 ans aussi je pense... Nico c'est "un Geekos" ! C'est pareil, c'était un jongleur pur et dur, il a commencé avec les assos Nantaises de jonglage."
"Ce qui motive énormément et me donne la pêche... Des nouveaux apprentissages... C'est motivant d'apprendre des nouveaux trucs... Déjà, depuis quelques années on a passé le permis poids lourd pour le chapiteau... Moi je bosse en accroches pour les aériens donc je me suis formé cordiste et tout ça... Nico il fait de la régie, il fait de l'élec... Là moi je vais me former à la soudure bientôt. Le genre de truc très pratique mais ça fait trop plaisir."
"Tu vois ça fait des années que je dis que je vais fabriquer des trapèzes, je sais faire les coutures, les épissures, je sais tout faire, mais je ne sais pas souder les cosses coeur..."
La compagnie Zéro Point Cirque s'est créée dans la fierté de s'être construite avec le public. Elle revendique un cirque de qualité qui s'adapte au public et qui sait surprendre. La compagnie tourne ses spectacles en rue, sous leur chapiteau et en salle, pour un public de tous âges. Elle est engagée dans la proposition d'un cirque qualitatif de terrain, et insiste sur l'importance de garder une proposition qui est réellement tout public.
"On a crée des solos, mais finalement on les a très peu tournés... On a surtout tourné nos duos...
La créa des duos ? Comment ça se passe ? Et ben dans le bordel ! Ben après on est un couple, donc je ne sais pas si on est représentatif de la créa moyenne... C'est très lié à notre histoire... On s'engueule, mais aussi on partage des trucs vraiment chouettes. On part en résidence pour avoir un espace de travail un peu neutre parce que travailler chez soi, c'est difficile notamment quand tu es un couple je pense...
En général on part d'une ou plusieurs idées, des bêtises quoi, finalement. Dans un de nos spectacles par exemple, celui de marionnettes : les balles de jonglage servent de gros yeux aux marionnettes. C'est celui qu'on tourne le plus actuellement. C'est parti de Nico qui faisait l'andouille avec ses balles en faisant : "bleu pah bah peu gnah, je suis un petit personnage..." tu vois il faisait parler ses balles en fait...
On souhaite que l'écriture de ce qu'on fait puisse toucher et faire rire ensemble toutes les générations.
Pendant longtemps, ma discipline de prédilection, c'était le Hula Hoop. Puis après, j'ai découvert les aériens et c'est devenu le nouveau dada quoi... La corde lisse, le trapèze, les équilibres sur les mains.
Alors oui c'est dur sur le corps, post grossesse aussi surtout... Mais c'est le travail du circassien aussi de faire en sorte que ce soit viable sur le long terme...
Nico : balles rebond à fond. On a toujours été très multidisciplinaire mais Nico ça reste un jongleur pure souche quoi.
"La période du chapiteau... alors oui on s'est entouré d'une équipe pour la partie médiation. On avait une équipe avec des monteurs, une nana aussi qui m'a remplacé pendant que j'étais enceinte... Mais le chapiteau on va le revendre là... On a décidé de se simplifier un peu la vie... On l'a acheté pendant le confinement. On a fait des gros projets avec l'éducation nationale et le chapiteau. En fait on a monté et mis en place des projets de médiation où les gamins étaient amenés à faire des ateliers de cirque, à montrer leurs spectacles au sein de l'école. C'était trop bien, t'imagines avoir un chapiteau monté dans ta cour.. Et puis on jouait aussi avec la compagnie dessous...
On s'est rendu compte que ça ne nous portait pas suffisamment. Ca demande beaucoup beaucoup beaucoup (3x) de production ! Surtout trouver des structures partenaires, gérer les réunion rectorat, pour que les profs sachent ce qu'il se passe etc... Tout ça, ça nous a rendu un peu zinzin, c'était pas trop ce qu'on voulait faire. Nous ce qu'on adore c'est la partie concrète, alors ok on arrive, faut qu'on se gare là avec le poids lourd, hopla le chapiteau, on le monte etc. Mais alors la partie paperasse, la partie réseau, ça nous a saoulé... Et puis faire tourner un chapiteau maintenant c'est vraiment ambitieux. Franchement je ne sais pas si il y a beaucoup de gens qui arrivent à faire tourner des chapiteaux sans faire ça...
Ce paragraphe il n'a pas trop sa place ici, mais au milieu de l'interview on s'est ouvert une parenthèse sur l'implication des profs sur les projets circassiens et on vous la partage ici ! Car finalement tout comme Zéro Point Cirque, chez NetJuggler on travaille aussi tous les jours avec des professeurs des écoles.
"En fait travailler avec les les mairies c'est pas toujours simple, mais le jour où tu rencontres les profs qui veulent faire des choses et amener du cirque aux gamins, t'as l'impression que c'est des gens qui pousseraient n'importe quel mur. C'est impressionnant, t'as pas intérêt à te mettre en travers de leur chemin."
Et on le constate aussi chez NetJuggler, les profs qui viennent se fournir chez nous, ce sont ceux qui font l'effort de se documenter car finalement ce serait plus simple pour eux de prendre du matériel dans les catalogues des fournisseurs de collectivités qui trainent dans la salle des profs ! Parce qu'ils veulent s'équiper comme il faut, ils nous appellent, nous parlent parfois pendant des heures sur leur temps libre pour être sûr que leurs élèves auront bien accès à ce qu'il faut pour apprendre... Il en faut de la passion. Et nos expériences témoignent qu'il y a beaucoup de professeurs des écoles qui font un travail incroyable pour leurs élèves. Bref, revenons à nos moutons !
La compagnie Zéro Point Cirque propose une variété de spectacles, chacun plus créatif que le précédent. Le spectacle Cirque en Bar...re, mi-cirque mi-théâtre, est un condensé de jonglage, d'acrobaties et de détournements d'objets, inspiré des cartoons de notre enfance. Les Impromptus Circassiens, quant à eux, sont une ode à la liberté, à l'expression de soi et au refus de la conformité. Eglantine, une conférence de cirque sur l'art de la séduction par une experte en célibat, est un spectacle pour toute la famille.
La compagnie Zéro Point Cirque propose également des numéros de cabaret pour tout type d'événements, en autonomie complète ou au sein d'un cabaret, en intérieur ou en extérieur. Avec des années d'expérience en logistique de spectacle, la compagnie s'adapte à toutes les demandes.
"Moi en aérien je ne les gère pas car j'ai pas le droit de dropper... Sinon je tombe du haut du chapiteau.
Ca m'est arrivé de faire des drops en jongle, mais franchement même après des années de scène je crois que j'en ai toujours intrinsèquement peur parce que pour moi il y a cette pression du professionnalisme. J'avais un professeur de jongle il y a très longtemps qui disait que pour être jongleur il faut réussir quelque chose sur scène 11 fois sur 10. J'ai l'impression d'avoir évolué avec cette idée que tu n'as pas le droit de faire tomber. Pression de ouf ! Après j'ai fait beaucoup de clown donc je pense que c'est assez salvateur car tu apprends à prendre ça comme un cadeau : un cadeau de scène et heureusement sinon tu vis ça comme un purgatoire sur scène."
"C'est pas simple, mais globalement il y a des fois où on ne joue pas parce que c'est dangereux en terme d'aériens et comme ça fait partie de l'écriture de nos spectacles on ne peut pas jouer sans. On a l'astuce toute bête de prévenir les organisateurs qu'il faut une solution de repli, et si ils n'en ont pas, il faut remettre le spectacle à plus tard.
En fait on n'a pas trop de solutions. Il nous est arrivé de jouer sous des petites pluies pas méchantes...
On essaye de faire accepter aux organisateurs des clauses dans nos contrats pour être défrayés même si on ne peux pas jouer. Parce que si on doit aller jouer loin de notre base, on a fait le déplacement, on s'est installé, on a peut être refusé d'autres dates pour être présent. On ne peut pas se permettre en fait. Pour l'instant on a eu du bol y'a pas trop eu de cas de figures où on a du annuler... C'est assez rare que ça arrive finalement. On est passé à travers les gouttes pour l'instant."
Mais quelle figure de style Juliette ! Ça va me permettre de me réconcilier un peu avec mon amie Florence qui me reprend et me fait des retours sur l'écriture de mes articles ici ! Et bim ! Merci Juliette :-). Je fais ce que je peux Florence, je m'improvise journaliste, je te rappelle que c'est pas mon taf à la base !
"Et bien : écouter les conseils sans les écouter... Tout le monde va avoir son idée de comment il faut que vous fassiez ! Mais je pense vraiment qu'il n'y a pas de formule magique... Quand on a débuté dans le milieu de la culture c'est hyper vaste et ça nous a fait un peu peur au début..."
Ah si si si, j'ai un méga conseil : allez jouer ! Peu importe que ce soit rémunéré ou pas, des assos, des écoles... Sortez votre truc... parce qu'en fait il n'y a qu'une confrontation avec le public qui permet de savoir ce qu'on fait. Et si ça ne marche pas, surtout il faut aller jouer ailleurs parce que faut pas se laisser démoraliser. Les premières fois sur scène on peut se laisser un peu mourir : quand on a beaucoup dropé par exemple... Je le redis : faut vraiment aller jouer : conseil numéro un !
Scènes ouvertes, y'a plein d'associations qui en organisent, même l'EHPAD du coin : "salut j'ai un truc à présenter aux résidents vous avez pas un animateur culturel" : ils vont être content. Tu vas leur faire de l'animation gratuite, en plus tu rends service à des petits vieux. Alors ça peut être le centre aéré du coin n'importe quoi en fait mais il faut y aller quoi. Tu peux parler des heures de créer un spectacle, d'avoir une échéance, mais si tu le joues pas... Après faut tout de même faire attention à aller dans des milieux bienveillants pour pas non plus se décourager en fait."
"Braize, notre spectacle de feu... On ne le joue plus. Pourtant on se marrait bien ! Celui là il avait que du texte, contrairement a ce que je t'ai dis tout à l'heure que nos spectacles avaient peu de texte...
Il nous demandait une logistique qu'on n'arrive plus trop à organiser pour quelques dates par an. Par exemple il y avait des gros artifices à la fin et ça voulait dire qu'il fallait les commander, les tester à chaque fois parce que les artifices changent tout le temps d'une commande à l'autre...
Mais on se marrait bien hein, on faisait semblant de faire exploser un enfant ! Je te jure ça marchait vraiment trop bien. On filait un bâton de dynamite à un môme du public et en plus en général on en prenait un tout mignon, on lui mettait un casque anti bruit...
Il y avait un tout petit pitchoun avec un bâton de dynamique énorme dans les mains, souvent il ne comprenait pas ce qui se passait. Le public se marrait..."
Un grand merci Juliette pour le temps que tu m'as accordé pour cette interview. Merci aussi aux photographes et réalisateurs vidéos qui nous permettent d'illustrer cet article. Lecteur, visiteur, pour en savoir plus n'hésitez pas à consulter les liens qu'on a glissé en bas de l'article.
Trapeze met touw van 100% katoen. Doorsnee 25mm. Verschillende breedte keuzes.
Rebound-ratio: 90%. Maat: kinderen/beginners. Gemaakt door Play.
Opvouwbaar en transporteerbaar. Snelle montage voor 1 persoon.
Standaard Fire Hula Hoop: 6 lonten
Diameter: 1m
Gewicht: 970g.
Diameter ring: 100 cm.
Grip: Tape.
Gebruiker: Beginner.